Disons que vous vous mettez dans la position des "Gardiens du Temple", et c'est normal en tant qu'amateur de la marque Porsche.
Maintenant, placez vous comme des membres du directoire de Porsche. Et la question est simple : que veux le marché?
Le marché, il veut des voitures performantes, des voitures à fortes images "position sociale" et plus ou moins politiquement correctes.
Et le politiquement correct passe aujourd'hui par un formatage de l'opinion public par rapport aux problèmes écologiques, et de façon aussi incroyable que paradoxale, le diesel est devenu un étendard écologique. Surprenant, révoltant et désastreux mais c'est ainsi.
Il faudra juste que les Oxyde d'azote deviennent à la mode dans les médias pour qu'on fasse machine arrière, mais aujourd'hui, la vedette c'est le dioxyde de carbone... chacun son tour.
Et donc... revenons à notre marché. Et bien, il demande du diesel désormais, et dans toutes les niches où on ne l'attendait pas forcément (cabriolets, sportives, citadines...etc). Conclusion : le marché du diesel est là, aussi bien pour les gros SUV et pour les grandes berlines, même sportives. Ce serait bête de l'ignorer pour une marque comme Porsche, qui doit grandir pour éviter ses mésaventures des années 80.
Le marché a fait évoluer la 911 (d'une sportive légère radicale, on est passé à une GT confortable mais toujours méchante), au grand dam des "gardiens du temple". Un constructeur
doit suivre les tendances du marché pour garantir sa santé financière.
Porsche doit aller au diesel, quitte à faire machine arrière plus tard (ce n'est pas un choix que fait la marque, c'est les circonstances qui l'imposent). Quand on voit l'évolution actuelle de la politique française anti-sans plomb, on ne sait pas jusqu'où ça peut aller. Le malus écologique imposé aux véhicules essence sera bientôt payable chaque année (et plus seulement à l'achat). J'ai peur que le diesel soit à la fête pour longtemps.