"Une nouvelle étude confirme que les jours de pics de pollution de dioxyde d’azote et particules entraînent à court terme des pics de mortalité et d’hospitalisation. Le point commun de ces deux polluants ? Ils sont émis par des véhicules diesel.
Cela fait partie des sujets récurrents abordés sur Caradisiac. Souvenez-vous, il y a quasiment un an jour pour jour, depuis en fait la mise en place du système de bonus/malus, nous avions publié les chiffres d’émissions de CO, HC, NOx et particules, les véritables polluants, des véhicules neufs en vente en France alors que tous les doigts accusateurs se tournaient vers le CO2. Ces mesures soit disantes écologiques favorisent ainsi indirectement les diesels, produisant moins de CO2 que les essences, mais notre étude avait révélé qu’ils rejetaient en moyenne cinq fois plus de particules et huit fois plus de NOx ! Nous avions d’ailleurs récidivé en juin avec un dossier intitulé « les voitures polluantes ne sont pas celles que vous croyez ». On savait jusqu’ici en théorie que NOx et particules favorisent troubles respiratoires et maladies cardiovasculaires, mais il n’y avait pas encore de véritable étude récente pour le démonter par des chiffres.
Jusqu’à aujourd’hui. Nouvelle pièce au dossier, l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) vient de publier dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire les résultats d’une étude menée dans neuf grandes villes françaises : Bordeaux, Le Havre, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Rouen, Strasbourg et Toulouse. La méthode était simple, il suffisait de comparer sur une période restreinte les données de pollution au NOx (ici les NO2 en particulier) et aux particules dans ces villes, avec le nombre journalier de décès et d’hospitalisation de personnes domiciliées dans la même zone.
Les résultats sont éloquents : lorsque le niveau de ces polluants augmente de 10 microgrammes par mètre cube (des hausses très régulièrement dépassées), le risque de mortalité augmente de 1,3 à 1,4%. En analysant plus précisément, on constate que dans les mêmes conditions, la mortalité cardiovasculaire et cardiaque est deux fois plus élevée que pour la mortalité toute cause, notamment pour les personnes âgées de 65 ans et plus. Même constat pour les hospitalisations qui augmentent de 0,5 à 0,7% ces jours-là, et même de 1,0% à 1,7% pour les plus de 65 ans plus sensibles aux troubles cardiovasculaires.
Contrairement aux idées reçues, la généralisation des filtres à particules n’a qu’un effet très limité sur les émissions. En effet, les FAP filtrent 95 à 99% des particules émises, laissant passer les particules les plus fines. Et ce sont ces dernières les plus nocives, car pouvant pénétrer plus profondément dans les poumons. Malheureusement, cela ne peut pas se traduire dans les chiffres de la réglementation européenne, puisque celle-ci s’exprime en masse, et non en nombre de particules.
En attendant une prise de conscience des constructeurs et des pouvoirs publics, ces derniers, par la publicité et par les mesures prises, favorisent encore et toujours l’augmentation de la part du diesel dans les chiffres de ventes de voitures neuves en France, en donnant, belle ironie, l'illusion aux consommateurs de faire un geste en faveur de l'environnement."
Cela fait partie des sujets récurrents abordés sur Caradisiac. Souvenez-vous, il y a quasiment un an jour pour jour, depuis en fait la mise en place du système de bonus/malus, nous avions publié les chiffres d’émissions de CO, HC, NOx et particules, les véritables polluants, des véhicules neufs en vente en France alors que tous les doigts accusateurs se tournaient vers le CO2. Ces mesures soit disantes écologiques favorisent ainsi indirectement les diesels, produisant moins de CO2 que les essences, mais notre étude avait révélé qu’ils rejetaient en moyenne cinq fois plus de particules et huit fois plus de NOx ! Nous avions d’ailleurs récidivé en juin avec un dossier intitulé « les voitures polluantes ne sont pas celles que vous croyez ». On savait jusqu’ici en théorie que NOx et particules favorisent troubles respiratoires et maladies cardiovasculaires, mais il n’y avait pas encore de véritable étude récente pour le démonter par des chiffres.
Jusqu’à aujourd’hui. Nouvelle pièce au dossier, l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) vient de publier dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire les résultats d’une étude menée dans neuf grandes villes françaises : Bordeaux, Le Havre, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Rouen, Strasbourg et Toulouse. La méthode était simple, il suffisait de comparer sur une période restreinte les données de pollution au NOx (ici les NO2 en particulier) et aux particules dans ces villes, avec le nombre journalier de décès et d’hospitalisation de personnes domiciliées dans la même zone.
Les résultats sont éloquents : lorsque le niveau de ces polluants augmente de 10 microgrammes par mètre cube (des hausses très régulièrement dépassées), le risque de mortalité augmente de 1,3 à 1,4%. En analysant plus précisément, on constate que dans les mêmes conditions, la mortalité cardiovasculaire et cardiaque est deux fois plus élevée que pour la mortalité toute cause, notamment pour les personnes âgées de 65 ans et plus. Même constat pour les hospitalisations qui augmentent de 0,5 à 0,7% ces jours-là, et même de 1,0% à 1,7% pour les plus de 65 ans plus sensibles aux troubles cardiovasculaires.
Contrairement aux idées reçues, la généralisation des filtres à particules n’a qu’un effet très limité sur les émissions. En effet, les FAP filtrent 95 à 99% des particules émises, laissant passer les particules les plus fines. Et ce sont ces dernières les plus nocives, car pouvant pénétrer plus profondément dans les poumons. Malheureusement, cela ne peut pas se traduire dans les chiffres de la réglementation européenne, puisque celle-ci s’exprime en masse, et non en nombre de particules.
En attendant une prise de conscience des constructeurs et des pouvoirs publics, ces derniers, par la publicité et par les mesures prises, favorisent encore et toujours l’augmentation de la part du diesel dans les chiffres de ventes de voitures neuves en France, en donnant, belle ironie, l'illusion aux consommateurs de faire un geste en faveur de l'environnement."