Designer : Karl Wilfert.
Moteur : Daimler-Benz M196S.

Daimler-Benz a fabriqué deux coupés 300 SLR homologués pour la route, connus aujourd'hui sous le nom de Coupé Uhlenhaut . L'une de ces deux voitures a servi autrefois de voiture personnelle à son concepteur, le directeur sportif de Daimler-Benz, Rudolf Uhlenhaut , d'où son nom.

Avant l'accident du Mans, il avait commandé deux des neuf châssis W196 construits pour être transformés en un hybride SLR/SL. Le coupé qui en résultait présentait une carrosserie nettement plus sculptée que la 300 SL, montée sur une version légèrement élargie du châssis de la SLR, avec des portes papillon caractéristiques toujours nécessaires pour dégager les poutres de seuil hautes de son châssis. Ces portes étaient destinées à courir dans la Carrera Panamericana , qui a été annulée en raison de problèmes de sécurité suite à la catastrophe du Mans.

Mais avant que le projet ne soit mené à bien, Mercedes a annoncé fin 1955 son intention de se retirer de la compétition automobile, même avant les 24 Heures du Mans. Le programme hybride a été abandonné, laissant Uhlenhaut s'approprier l'un des mulets restants comme voiture de société, avec seulement un gros pot d'échappement de la taille d'une valise ajouté pour amortir les bruits des tuyaux d'échappement presque sans silencieux.

Avec une vitesse maximale approchant les 290 km/h (180 mi/h), le coupé 300 SLR Uhlenhaut a facilement acquis la réputation d'être la voiture de route la plus rapide de l'époque. Une histoire circule selon laquelle, en retard pour une réunion, Uhlenhaut aurait parcouru l'autoroute de Munich à Stuttgart en un peu plus d'une heure, un trajet de 220 kilomètres (137 mi) qui prend aujourd'hui deux heures et demie.

Le magazine américain Motor Trend, spécialisé dans les voitures , a testé la voiture sur route, tout comme deux journalistes anglais d'Automobile Revue, qui ont passé plus de 3 200 km derrière son volant. Après une séance à grande vitesse à quatre heures du matin sur une section d'autoroute déserte à l'extérieur de Munich, ces derniers ont écrit : « Nous conduisons une voiture qui met à peine une seconde pour dépasser le reste du trafic et pour laquelle 190 km/h sur une autoroute calme ne représente guère plus qu'une allure de marche. Avec sa tenue de route imperturbable dans les virages, elle traite les lois de la force centrifuge avec un dédain apparent. »

Leur seul regret était que « nous ne pourrons jamais acheter [la voiture], ce que le conducteur moyen n'achèterait jamais de toute façon. »

Un coupé Uhlenhaut a été préservé par Mercedes-Benz et est exposé dans son musée d'entreprise à Bad Cannstatt . Son seul frère a été vendu par le musée en mai 2022 à un collectionneur privé pour 141 millions d'euros (138 millions de livres sterling ou 142 millions de dollars américains), les bénéfices ayant servi à créer le Fonds Mercedes-Benz. Il s'agit du prix le plus élevé jamais payé pour une voiture, que ce soit lors d'une vente privée ou d'une vente aux enchères publique, dépassant le précédent record de 75 millions de dollars (69 millions d'euros) pour une Ferrari 250 GTO .

Modèle fabriqué en Allemagne et réservé à la course sur circuit.

SLR = Sport Leicht Rennen en allemand (pour Sport Légère Course en français).

Il fallait plutôt tabler sur une consommation de 30 l/100 km.

Une 1ère version de Rudolf Uhlenhaut a été estimée jusqu’à 100 millions d’€ en 2020 et la seconde a été vendue par Mercedes 135 millions d’€ le 6 mai 2022 lors d’une enchère au musée de Stuttgart où n’étaient invités que 10 collectionneurs privilégiés.