Fiche technique Toyota GT-One (1998-1999)

Présentation du modèle, précisions, informations complémentaires

Designer: TMG (André de Cortanze) 
Moteur: Toyota 2UZ-FE   
     
Dans les années 1990, Toyota avait déjà participé plusieurs fois aux 24 Heures du Mans, mais avec peu de succès malgré les performances prometteuses de certains de ses modèles. Le constructeur japonais a donc décidé de lancer un projet ambitieux pour dominer la catégorie des prototypes en endurance, en s’associant avec TTE (Toyota Team Europe), l’équipe européenne de Toyota basée à Cologne, en Allemagne.
 
Le projet de la GT-One (TS020) débuta en 1997, sous la supervision de André de Cortanze, ingénieur renommé qui avait auparavant travaillé pour Peugeot, notamment sur le programme de la Peugeot 905, victorieuse au Mans en 1993. Le but était de concevoir une voiture extrêmement rapide, capable de défier des géants de l'endurance tels que Porsche, Mercedes-Benz et BMW.
 
Toyota s’est inscrite dans la catégorie GT1, un règlement spécifique des 24 Heures du Mans qui exigeait des constructeurs qu’ils produisent une version homologuée de leurs voitures de course pour la route. Cela explique pourquoi une version très limitée de la GT-One fut construite pour la route, même si son objectif principal restait la compétition.
 
La Toyota GT-One a fait ses débuts en compétition aux 24 Heures du Mans 1998. Toyota a engagé trois voitures pour cette édition, avec de grands espoirs de succès. La GT-One a impressionné dès les qualifications en se montrant extrêmement rapide sur un tour, rivalisant avec des voitures comme la Porsche 911 GT1 et la Mercedes-Benz CLK-LM.
 
Cependant, au cours de la course, les trois voitures ont été victimes de problèmes mécaniques. La première GT-One (#29) a abandonné après 93 tours à cause de problèmes d'embrayage, tandis que la deuxième (#28) a eu un accident. La troisième voiture (#27) a tenu jusqu’à la dernière heure de course avant de rencontrer un problème de boîte de vitesses, terminant finalement neuvième. Malgré l'échec, la voiture a montré un potentiel énorme, particulièrement en termes de vitesse pure.
 
En 1999, Toyota a revu sa stratégie et décidé d’inscrire la GT-One dans la catégorie LMP, qui n'imposait pas les mêmes contraintes d’homologation que la catégorie GT. La version 1999 de la GT-One était encore plus affûtée et les attentes étaient très élevées.
 
Lors des 24 Heures du Mans 1999, Toyota engage trois GT-One améliorées. La voiture a une nouvelle fois démontré son incroyable vitesse, réussissant à obtenir la pole position grâce à Martin Brundle, avec un temps de 3:29.930.
 
Cependant, la malchance a encore frappé Toyota. Deux des trois voitures ont été contraintes à l’abandon à cause de crevaisons à haute vitesse. La voiture restante, pilotée par Ukyo Katayama, Toshio Suzuki, et Keiichi Tsuchiya, s'est retrouvée en deuxième position derrière la BMW V12 LMR. Dans les dernières heures de la course, Toyota espérait encore la victoire, mais un problème de transmission a compromis leurs chances, et la GT-One a finalement terminé à la deuxième place, à un tour de la BMW.


Fiche technique

Catégorie Course/Rallye/Enduro
Années de production1998-1999
Production6 exemplaire(s)
ÉnergieEssence
Moteur
TypeV8 à 90°
DispositionLongitudinale centrale arrière
Soupapes32 soupapes
Cylindrée3576 cm³
Alésage x course86 x 77 mm
Compression8.3:1
AlimentationInjection Bosch
SuralimentationBi-turbo Garrett
Puissance600 ch à 6000 tr/min
Couple650 Nm à 6000 tr/min
Transmission
TypePropulsion
Boîte de vitessesSéquentielle 6 rapports
Châssis et roues
Freins avantDisques ventilés en carbone céramique
Freins arrièreDisques ventilés en carbone céramique
Dimensions
Longueur4840 mm
Largeur2000 mm
Hauteur1125 mm
Empattement2800 mm
Voie avant1600 mm
Voie arrière1644 mm
Poids900 kg
Réservoir90 litres
Performances
Vitesse maximale380 km/h
0-100 km/h3.6 secondes
0-160 km/h5.9 secondes
Rapport poids/puissance1,5 kg/ch
Rapport puissance/litre167,785 ch/litre